Prise en compte des services écosystémiques dans les décisions d’aménagement urbain

Ce rapport vise à fournir une méthode pour intégrer les services écosystémiques (SE) dans les politiques d’aménagement urbain, et l’applique dans la région Île-de-France (projet IDEFESE). Il a pour objectif de proposer des méthodes d’évaluation et des résultats qui peuvent être capitalisés par différents acteurs de l’aménagement (services déconcentrés de l’État, collectivités locales ainsi que des aménageurs, associations, bureaux d’étude, établissements publics d’aménagement par exemple).

Ce rapport est composé en six parties :

• la première partie présente une introduction générale du rapport ;
• la deuxième partie décrit quels processus de décisions et quels documents
  d’aménagement pourraient être reconsidérés s’ils incorporaient des informations en matière d’évolution et de distribution des SE. Pour réaliser un tel diagnostic, une analyse des documents d’aménagement a été réalisée, complétée d’entretiens semi-directifs conduits auprès des acteurs de l’aménagement francilien. Deux ateliers de travail collectif ont par ailleurs été organisés, avec les présences des acteurs de l’aménagement francilien, pour préciser le contexte décisionnel de l’aménagement et les SE clés sur lesquels il fallait porter l’évaluation ;
• la troisième partie décrit les méthodes, outils et données qui peuvent être mobilisés pour l’évaluation spatiale et temporelle des SE urbains. Des fiches pratiques pour l’évaluation des SE (sélectionnés par les acteurs de l’aménagement territorial en Îlede-France) y sont présentées. Cette partie présente par ailleurs les résultats obtenus concernant l’évolution historique, entre 1982 et 2017, des SE en Île-de-France ;
• la quatrième partie décrit des méthodes permettant d’élaborer des scénarios prospectifs concernant l’aménagement urbain et péri-urbain et leurs impacts respectifs sur la production de SE ciblés ;
• les parties cinq et six sont des propositions exploratoires concernant :
  • i) la prise en compte de critères socio-économiques dans le ciblage des politiques de renaturation en ville, afin d’intégrer dans ces politiques une dimension de justice
    sociale ;
  • ii) l’illustration de la possibilité d’utiliser la cartographie de SE pour le ciblage de nouveaux outils contractuels de protection des SE sur des terrains privés.