Soutenance de thèse

30/05 Basile Pfeiffer

Evaluation ex ante des effets redistributifs des politiques urbaines

Basile Pfeiffer la direction de Franck Lecocq et Vincent Viguié

30 mai

À 14h au CIRED, dans l’amphithéâtre du 1er étage

Résumé

La concentration de la population et des emplois dans des villes de plus en plus importantes génère des bénéfices d’agglomération, mais aussi des coûts, en particulier des dépenses de logement élevées et de longs déplacements pendulaires, qui peuvent peser lourdement sur les ménages à faibles revenus. Les politiques urbaines peuvent atténuer ces coûts, mais leurs effets redistributifs dépendent de la manière dont les ménages se localisent dans les zones urbaines en fonction de leurs revenus.

Après une revue de la littérature sur les mécanismes guidant la répartition spatiale des ménages, nous développons un nouveau mécanisme théorique, reposant sur le modèle canonique de l’économie urbaine dans lequel nous introduisons une demande inélastique pour le logement. Le modèle reproduit des observations empiriques sur la structure des villes américaines, et sur les dépenses en logement de leurs habitants.
Le deuxième article étudie l’effet des nouvelles infrastructures de transport, en dérivant un modèle d’équilibre partiel qui s’appuie sur des mesures d’accessibilité spécifiques à chaque groupe d’habitants. Le modèle est utilisé pour anticiper les effets de futures lignes de métro dans la région parisienne, avec des paramètres calibrés à l’aide de données historiques sur la localisation des ménages.

Le dernier chapitre présente l’architecture d’un modèle Transport-Usage des sols appliqué à ville du Cap, en Afrique du Sud, s’appuyant sur des mécanismes discutés précédemment et en incluant une représentation explicite de l’habitat informel. Ce modèle peut être utilisé pour simuler les effets de politiques d’aménagement du territoire et de transport, en mettant en évidence des arbitrages ou synergies potentiels entre les objectifs d’efficacité et d’équité.

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